Georges Orwell a recours à la fable pour dénoncer la dictature et son système de domination.
Il expose la désolante passivité des animaux qui, à peine la révolution faite, tombent dans les pattes de leur nouvel « homme » fort, fusse-t-il un des leurs, le cochon Napoléon. L’exercice de la domination serait-il une pente « naturelle » et « la servitude volontaire » formulée par La Boétie, le ferment de toutes tyrannies d’hier et d’aujourd’hui ?
La fable crée le décalage nécessaire à toute prise de conscience et donne même à sourire devant tous ces mensonges auxquelles adhèrent les dictateurs et leur peuple béat. Car tout seul, un tyran ne fait pas grand-chose.
Alors voyons clairs dans leurs manoeuvres et soyons courageux dans nos dénonciations.
La lâcheté ordinaire est le mal absolu.
D’aprèsLa Ferme des animaux de Georges Orwell Adaptation, récitante Frédérique Bruyas Création musicale originale par Lucien Alfonso (violon, clavier, chant), Pierre-Yves Le Jeune (contrebasse, basse électrique), Karsten Hochapfel (violoncelle, banjo), Michael Gimenez (guitare électrique, effets), Patrick Gigon (batterie, percussions) Mise en scène Moh Aroussi
Photo En résidence de création au Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine, Février 2020 © Lucien Alfonso