Le père Fouan, devenu trop vieux pour continuer à cultiver ses terres, se résigne à en faire don à ses trois enfants : Fanny, mariée à M. Delhomme, cultivateur et maire du village ; Hyacinthe, dit « Jésus-Christ », épicurien et révolté, qui dilapide ses sous au bistrot du village, et Joseph, dit « Buteau », tellement obsédé par l’idée d’être défavorisé qu’il refuse dans un premier temps le partage des terrains.
Les trois héritiers sont, en échange, chargés de subvenir aux besoins de leur père, en lui versant une pension alimentaire. Obligation dont ils s’acquittent – ou pas !
C’est ainsi que le père Fouan, ce Roi Lear des champs, effectue sa transhumance de chez Fanny à « Jésus-Christ », en passant par « Buteau ».
PAROLES D’ARTISTE
« En lisant La Terre d’Émile Zola, j’ai revu la modeste ferme de mes grands-parents, le patriarche entouré du clan, la famille, unie et désunie le temps d’un repas. J’ai senti toute la générosité et l’âpreté de ce monde. Je révélerai la rudesse de l’environnement qui pèse sur les paysans, l’entraide et les banquets qui les lient, les guerres intestines qui les séparent et je montrerai la démission des politiques face au milieu rural quand le libre-échange cause leur perte. Comment faire face à la crise quand on hérite de surfaces morcelées ou quand on n’a pas la passion de la terre ? » Anne Barbot.
Anne Barbot nous avait déjà subjugués avec Le Baiser comme une première chute (2023)